mardi 10 avril 2012

La lutte des classes

Jean Jaurès: (…) le système de la propriété privée des moyens de production, divise les hommes en deux catégories, divise les intérêts en deux vastes groupes, nécessairement et violemment opposés. Il y a, d’un côté, ceux qui détiennent les moyens de production et qui peuvent ainsi faire la loi aux autres (…)Entre les deux classes, entre les deux groupes d’intérêts, c’est une lutte incessante du salarié, qui veut élever son salaire et du capitaliste qui veut le réduire ; du salarié qui veut affirmer sa liberté et du capitalisme qui veut le tenir dans la dépendance. (…)
… il faut que les salariés espèrent (…) l’avènement d’un ordre nouveau dans lequel la propriété cessant d’être monopoleuse, cessant d’être particulière et privée, deviendra sociale, afin que tous les producteurs associés participent à la fois à la direction du travail et au fruit du travail. (…)
La lutte des classes a commencé le jour où, (…) le prolétariat a appris que c’était seulement dans sa force à lui, dans son organisation, qu’il portait l’espérance du salut. C’est ainsi que le principe de la lutte des classes, qui suppose d’abord la division de la société en deux grandes catégories contraires, les possédants et les non-possédants ; qui suppose ensuite que les prolétaires ont pris conscience de la société de demain et de l’expérience collectiviste, c’est ainsi que la lutte des classes s’est complétée par la conviction acquise par le prolétariat qu’il devait s’émanciper lui-même et pouvait seul s’émanciper. (…)
Oui, le principe de lutte de classes vous oblige à faire sentir aux prolétaires leur dépendance dans la société d’aujourd’hui. Oui, il vous oblige à leur expliquer l’ordre nouveau de la propriété collectiviste. Oui, il vous oblige à vous organiser en syndicats ouvriers, à multiplier les organismes de classes. 

Voilà un extrait du discours de Jean Jaurès, le 26 novembre 1900 à Lille (Les deux méthodes). Et depuis 112 ans, qu’est-ce qui a changé ?

Une grande crise a favorisé la montée du fascisme en Europe et dans le monde et a précipité celui-ci dans la guerre. A la sortie de celle-ci, l’appel des résistants a permis de créer une société solidaire, égalitaire et fraternelle. Certains pays ont vu la naissance d’un système de solidarité, sous la forme de la sécurité sociale, et celle de services publics adaptés aux besoins des citoyens.

Depuis le crash pétrolier (1973), les politiques menées nous rappellent les tristes années d’avant-guerre. Bien sûr, on ne parle plus de classe d’exploitants et d’exploités, seuls les mots changent :

  • -        3 sauts d’index
  • -        le plan global
  • -        la loi de 1996 sur la compétitivité
  • -        la révision de la formule de l’index (panier de la ménagère, index lissé)
  • -        le pacte anti-génération

et l’ingérence de l’état dans les relations sociales


  • -        mesures d’austérité (pension et prépension, chômage, soins de santé, crédit-temps …)
  • -        chasse aux chômeurs (pression sur les travailleurs et leurs conditions de travail).
  • -        Rejet du fait syndical

Et pas ou peu de mesures envers le patronat (nouveau terme pour « exploitants »)

  • -        fraude fiscale
  • -        intérêts notionnels
  • -        réduction des charges
  • -        Recherche et Développement, investissements inexistants
Il y a une volonté de privatiser nos pensions, nos soins de santé, l’ensemble de notre couverture sociale. Pourquoi ? Pour en tirer profit au bénéfice des actionnaires et au détriment des personnes.
Il est vrai que la libéralisation du gaz et de l’électricité nous a apporté un plus ; celui d’être la vache à lait de grands groupes.

Camarades, Jaurès nous disait que les travailleurs, dans leur prise de conscience du système, dans leur force de s’organiser en groupe, en syndicat, en coopérative, en organisme de classes, trouveraient les moyens d’améliorer leurs conditions de vie.

Notre tâche est énorme : rendre une conscience sociale aux travailleurs, les convaincre même si la droite détient les médias, les finances et stigmatisent certains.

Le dernier média de gauche, c’est le délégué FGTB. Le délégué qui au travers de son implication, transmet nos valeurs de solidarité et notre volonté de transformer cette société en une société plus juste et plus équitable.

Camarades, nous gagnerons ces élections parce que nous sommes les seuls à vouloir et à pouvoir se dresser contre ces injustices. Nous gagnerons ces élections parce que notre combat est juste et respectable, parce que nous ne laissons personne au bord du chemin.

Fraternellement

Stéphane BREDA
Secrétaire Régional FGTB METAL
Verviers et Communauté Germanophone

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire