lundi 25 juin 2012

Tous à la Soupe Populaire et au CPAS? Lettre ouverte aux Communes

Aux Bourgmestres, Echevins, Elus    communaux, Présidents et Mandataires de CPAS de l'arrondissement de Verviers   

Madame, Monsieur,

Le gouvernement fédéral a pris de lourdes décisions en matière de chômage.

Cette réforme était attendue et souhaitée par quelques grandes organisations internationales (OCDE, Commission européenne...).

Elles vont avoir des conséquences dramatiques pour les populations les plus fragiles, mais aussi d'importantes implications pour les municipalités.

Trois trains de mesures sont sur rail (ou vont l'être d'ici 2015) :

1.    L'allongement de trois mois de la durée du stage d'insertion des jeunes (avec la nécessité pour eux de « passer » trois évaluations de leur comportement de recherche d'emploi avant d'accéder au bénéfice d'un revenu de remplacement).

2.    La dégressivité des allocations pour les chômeurs (inscrits sur base de l'article 30 ou de l’article 33) qui ont eu l'occasion de construire leur droit au départ d'une période de travail suffisante (cette réduction jusqu'à 25% du montant total sera progressive et déterminée par le passé professionnel du demandeur mais tendra vers des minima forfaitaires pour tous).

3.    L'exclusion du chômage pour les travailleurs sans emploi inscrits sur base de l'article 36 (sur base des études ouvrant le droit) qui ne peuvent justifier un nombre de journées de travail suffisant pour une période de référence déterminée par la loi, et ce malgré, dans certains cas, des prestations en Intérim, à temps réduits… De plus ces trains de mesures sont accompagnés de projets visant à renforcer encore un peu plus le contrôle de la disponibilité des chômeurs en élargissant les groupes cibles et en renforçant la sévérité des sanctions. La recherche active de l’emploi suffira-t-elle à le créer ?

Cette réforme « historique » touchera massivement et prioritairement des chômeurs wallons et bruxellois (et cela, compte tenu de la structure propre des « marchés de l'emploi » et de l'histoire industrielle de ces deux Régions).

Notre arrondissement ne sera, malheureusement, pas épargné.

Tous nos jeunes quittant l'école sont déjà concernés par la réforme de ce qui était le « stage d'attente » rebaptisé « stage d'insertion » (« Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots », constatait déjà Jaurès !) A remarquer néanmoins qu'il est désormais possible, théoriquement au moins, d'empêcher l'accès de certains au bénéfice du droit qu'était l'octroi d'une allocation de remplacement de sécurité sociale.


Pour ce qui touche à la dégressivité, nous attendons encore certaines modalités d'application. Nous ne pouvons encore déterminer avec la plus grande précision la quantité de travailleurs sans emploi relevant de notre organisme de paiement qui seront concernés. Nous l'estimons actuellement à plus de 2.000 !

Les choses sont plus nettes pour la limitation dans le temps des allocations qui prendra cours au 1er janvier 2015 et dans les jours qui suivront. En une seule nuit, celle de la Saint-Sylvestre, pas moins de 1.400 affiliés de la FGTB (« article 36 ») sont menacés d'exclusion. Dans les années qui suivent, à un rythme quotidien, il devrait s'en ajouter quelque 400 par an... Je joins à la présente une ventilation fine par commune de cette estimation. Notez que la FGTB est le premier organisme de paiement de l'arrondissement (44% des allocations de chômage). En multipliant nos chiffres par deux, vous aurez une estimation crédible de l'impact global des mesures fédérales sur notre bassin.

En tant qu'organisme de paiement mais également comme organisation syndicale chargée de la défense des intérêts de nos affiliés, nous rencontrons actuellement les trois « publics » concernés pour les informer de ce qui les attend dans les prochains mois et pour tenter, avec eux, d'organiser une réaction à ce traitement inique qui leur est réservé.

Beaucoup d'affiliés découvrent quelles vont être les conditions matérielles de leur survie. Tous sont stupéfaits et parfois incrédules : « Ils n'oseront jamais nous faire ça ! », entendons-nous souvent. Nous redoutons des réactions individuelles peu réfléchies, notamment dans les isoloirs. Croyez bien que nous développons une grande énergie en terme d'éducation populaire pour orienter la colère que nous voyons grandir vers des expressions plus collectives.

Devant l'ampleur de la tâche, nous avons décidé de diriger les interpellations qui nous sont adressées vers les responsables politiques dont ces victimes sont les plus proches et notamment les édiles communaux. Vous êtes, en effet, directement impliqués, comme nous, dans la gestion des conséquences de décisions prises au plan fédéral. Du reste, ce sont les entités locales qui souffriront le plus et qui finiront par payer la facture d'économies de bouts de chandelle réalisées au niveau de la Sécurité sociale (quelques dizaines de millions d'euros sur une dizaine de milliards à récupérer !). Pour rappel, l'ordre de grandeur du coût des allocations de chômage versées annuellement par l'ONEm est de 8 milliards. Dans le même temps, les cadeaux aux entreprises sous forme de réductions de cotisations sociales et fiscales représentent un manque à gagner de plus de 10 milliards. Sans parler des moins-values fiscales que représentent plus de 5 milliards bruts d'intérêts notionnels.

Face aux efforts budgétaires réalisés (plus de 11 milliards) et devant ce qui nous attend encore (au moins autant), il s'agit ainsi de coûteuses « clopinettes » qui vont engendrer de nouvelles dépenses, probablement plus lourdes in fine, mais financées pour une grande partie par les pouvoirs locaux.

En voici une liste prévisible et sans doute non-exhaustive :

  • L'allongement du stage d'insertion pour les jeunes a d'ores et déjà imposé une révision à la hausse du budget des allocations familiales.
  • Le renvoi vers les CPAS de quelque 30.000 chômeurs de la seule FGTB (dont plus 25.000 en Wallonie !) aura des conséquences sur les finances communales dès 2015 (accroissement de l'aide sociale, nombre des RIS, encadrement en terme de personnel...)
  • La dégressivité des allocations va augmenter encore les problèmes de surendettement – il n'y aura pas de miracle ! - et tendre plus encore la gestion sociale de cette question.
  • Elle va évidemment peser sur la fiscalité communale et la contribution des ménages aux additionnels (singulièrement au niveau des couples travailleu(r)se – chômeu(r)euse).
  • Des conséquences sont évidemment prévisibles sur le niveau de la consommation, ce qui ne manquera pas de ralentir les effets d'une politique de relance que nous continuons d'attendre.
  • Il y aura encore des répercussions sur le calcul des loyers et des recettes en baisse pour des sociétés de logements sociaux déjà en difficulté.
  • Des impacts sont encore attendus au niveau des coûts en matière de soins de santé. La mutualité socialiste vient de réaliser une remarquable étude sur la déprime des Belges et les conséquences des mesures antisociales. On sait par ailleurs que les populations les plus fragilisées renoncent rapidement aux premiers soins. Ce qui, faute de prévention, augmente à terme le nombre des pathologies plus lourdes et plus coûteuses et encourage, au final, à un recours plus régulier aux... urgences !
  • Il faudrait encore mesurer le coût public du développement de l'économie informelle qui sera alimentée, bien sûr, par la nécessité pour bon nombre d'exclus de nourrir leurs enfants et de... s'en sortir quand même !
  •  Sans parler des conséquences de l'insécurité sociale sur la... sécurité publique.
  •     ...

Pour l'heure, peu de responsables se hasardent dans un plaidoyer convaincu sur le fond de la politique que cette réforme traduit.

Le patronat belge, par la voix de la FEB, se contente de déclarer qu'il s'agit d'une « réforme équilibrée » : « Maintenant, il faut tourner la page » (Le Soir des 9 et 10 juin 2012).

Exaspéré par l'analyse et les critiques syndicales, le Premier ministre est monté au créneau quelques jours plus tôt pour défendre un accord gouvernemental qui « tient compte des exigences de la majorité au Parlement » et « dans la population ». La défense des projets qu'il assume évoque l'importance de « l'unité nationale » et son souci « de trouver une solution de cohésion sociale ». Ceci nous a particulièrement interpellés. Et inquiétés... En quoi la dégradation des conditions de vie de chômeurs wallons et bruxellois participe-telle à plus de cohésion sociale ? Il s'agirait, si nous déchiffrons bien l'argumentation un peu confuse, d'un tribu à payer pour « sauver le pays » ?

Le chômage, comme les pensions, reste pourtant une branche importante de la Sécurité sociale qui est l'expression fédérale d'une solidarité interpersonnelle entre tous les travailleurs du pays, nous semblait-il... S'il faut croire le chef du gouvernement, il y aurait donc une majorité (silencieuse ?) et au Parlement et dans la rue pour qu'il en soit dorénavant autrement ? Si la politique d'appauvrissement et d'exclusion des travailleurs sans emploi de Wallonie et de Bruxelles est aussi populaire qu'il dit, pourquoi la mise en œuvre concrète de ce plan se fera-t-elle après les prochaines élections communales pour la dégressivité et après le prochain scrutin fédéral, pour les exclusions ?

Enfin, comme tout le monde, nous entendons le martèlement d'une argumentation de « café de commerce » qui décline en propos pontifiant l'idée que les chômeurs seraient peu ou prou les responsables de leur propre inactivité. C'est le discours aberrant sur les « pièges à l'emploi », c'est le plaidoyer pour le formatage des comportements de recherches d'emplois, c'est la politique des bâtons en attendant la carotte... Ces propos n'ont aucun fondement rationnel ni scientifique. L'économiste français Laurent Cordonnier a fait litière de cette rhétorique de prétendu « bon sens populaire » dans un entretien donné au Soir le 6 juin dernier : « On met une pression dingue sur les gens en leur disant de chercher du travail et de le faire d'autant mieux qu'il n'y en a pas. On demande aux gens de partir à la cueillette aux champignons, comme si c'est cela qui allait les faire pousser, alors qu'il ne pleut plus depuis trois semaines et qu'il fait 50°C. »

Ce qui semble totalement absurde pour solutionner un problème réel de manque d'emplois, l'est beaucoup moins, s'il s'agit d'organiser un « dumping social interne », de doper plus encore la compétition entre travailleurs actifs et inactifs en vue de comprimer les salaires ou d'agir sur les conditions de travail. Ceci est déjà presque un autre débat, le choix d'un autre modèle de société...

Madame, Monsieur, au nom de la FGTB de Verviers et Communauté germanophone, je tenais à vous interpeller personnellement, directement. Et cela, à l'avant-veille d'une campagne électorale qui va mobiliser votre énergie. Il s'agissait pour nous, une nouvelle fois, d'attirer votre attention sur les graves menaces qui pèsent sur l'avenir d'une partie de nos concitoyens, d'une part, et sur les conséquences demain qu'auront des décisions prises sans concertation avec vous par le pouvoir fédéral, sur l'exercice des compétences communales.

Je vous remercie de l'attention que vous aurez prêté à la présente et des explications plus éclairées que vous pourrez apporter aux chômeurs qui se posent bien des questions. Nos services sont à votre disposition pour de plus amples informations techniques que vous souhaiteriez (dans la limite des informations dont nous disposons).

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos considérations citoyennes.

Pour la FGTB de Verviers et Communauté germanophone,   
Daniel RICHARD,
Secrétaire Régional Interprofessionnel


   
Photos de l'action

dimanche 3 juin 2012

Pas de pitié pour ces gueux, paresseux, profiteurs, chômeurs!




Dégressivité des chômeurs, pourquoi c’est inacceptable et profondément injuste !


Les trois syndicats, en front commun, ont réaffirmé leur opposition à toute dégressivité des allocations de chômage (mollement). Le front commun rappelle, en outre, qu’une étude de l’ONEM montre que les sanctions engendrent principalement une augmentation des personnes émargeant au CPAS…

L’argument évoqué pour justifier la dégressivité est le suivant :

« La diminution de revenu vise à pousser le chômeur à trouver du travail »

Alors que la Belgique compte près de 715.098 chômeurs selon le dernier rapport annuel 2011 de l’ONEM, la création de l’emploi est, elle, estimée par l’ONEM dans son rapport 2011 à 46.000 ! Si on veut plus de détails, on se rend compte que près d’1/5 de ces emplois créés sont … en titre-services (femmes d’ouvrage, repassage) largement subsidiés par les pouvoirs publics …

Il ne faut pas être extrêmement diplômé pour avoir compris qu’avec ce niveau-là de création annuelle nette d’emplois, on ne risque pas, demain, d’avoir un emploi offert à chaque chômeur belge.

A y regarder de plus près, on découvre ainsi l’indigence des offres d’emploi disponibles en regard du nombre de chercheurs d’emploi, déjà harcelés administrativement et sanctionnés par le contrôle de la disponibilité, un autre outil de conditionnement du travailleur privé de salaire à se sentir seul et unique responsable de son absence de contrat de travail rémunéré, voire incompétent à chercher et trouver un emploi.

Fin février 2012, la Wallonie dénombre 196 659 demandeurs d’emploi au chômage et 20 764 jeunes en stage d’insertion, soit 217 423 personnes, ce qui représente 14 % de la population active. En février 2012, le Forem a géré 12 457 offres d’emploi et relayé quelques 8 549 offres reçues du VDAB (région flamande) et 514 d’Actiris (Bruxelles).

Sur notre arrondissement de Verviers, le Forem comptabilise 13.803 demandeurs d'emploi en mars 2012 alors qu’il gère une offre de seulement 765 postes vacants, soit 18 chômeurs par emploi vacant.

Pourquoi, dès lors, continuer de prétendre que le chômeur n’est pas suffisamment incité à trouver un emploi qu’à l’évidence, le sacro-saint « marché » n’a pas daigné créer pour lui ? Pourquoi ne pas plutôt se tourner vers les pourvoyeurs d’emploi et leur demander de s’expliquer sur cette pénurie chronique d’emplois dans notre pays, pourtant doté d’une réputation internationale très enviable de « paradis fiscal » ?

Peut-être ceci expliquerait-il cela ? Là où la croissance des dividendes rémunérés aux actionnaires crée l’admiration, la création d’emplois reste, elle, en berne. Les capitalistes ne viennent pas en Belgique pour créer massivement de l’emploi mais bien pour maximiser les profits pour leurs actionnaires.

De gauche à droite: Laurent
Cordonnier, Jean-Louis Péters
Tenir le discours du profiteur à l’égard du chômeur est une énorme escroquerie intellectuelle qui sert d’autres dessins. C'est d'ailleurs démontré, non sans humour, dans un petit livre court "Pas de pitié pour les gueux" dans la collection Raisons d'Agir par un économiste français, Laurent Cordonnier, que la FGTB Verviers invitait le 31 mai dernier à son 4ème Festival de Résistance. Regardez-le devant la camera de Télévesdre, ça décoiffe.Ou alternativement écoutez-le via le podcast  de la conférence qu'il a donné le 31 mai 2012 dans le cadre du 4ème Festival de Résistance.
Il ne mâche pas ses mots, Laurent Cordonnier: "Partir à la cueillette aux champignons ne les fait pas pousser plus vite". De même,"Activer les chômeurs à chercher, ardemment, un emploi ne créée pas d'emploi". 
Blâmer les chômeurs sert aussi à détourner la colère , - qui devrait légitimement se focaliser sur les politiciens incompétents à créer des emplois en suffisance -, vers les plus faibles, les chômeurs, victimes de cette absence cruelle d'emplois.


C’est donc une gifle magistrale à la face du peuple que d’organiser l’indigence du chômeur en diminuant des revenus déjà sous le seuil de pauvreté, on assure ainsi une rente encore supérieure aux actionnaires qui vont pouvoir baisser le prix du travail. Et ainsi la misère s’étendra telle la peste ou le choléra. Nous la voyons chaque jour grossir et nous nous battons pour que cela ne soit pas.

Le sort réservé aux chômeurs en dit long sur le projet de société qu’a choisi le gouvernement Di Rupo 1er, l’extinction d’un Etat protecteur, qui garantit à tout belge de «mener une vie conforme à la dignité», un droit inscrit dans la Constitution belge de concert avec les droits économiques et sociaux en son article 23. La réforme de l’Etat, qui asphyxiera budgétairement, comme par hasard, les régions francophones du pays, achèvera de tuer ce qui cimente réellement une nation et l’Etat de droit. Avec la fin de droit programmée pour les jeunes admis sur base des études en allocation d’insertion, on a tué l’avenir de nos enfants, qui n’auront pour seules perspectives que le CPAS ou la rue, en plus d’avoir dégraissé massivement les sans emploi déjà aux abois.

Et avec cela, 0 emploi créé ! Rien. Nada. Les patrons fraudeurs sociaux se frottent les mains ; il n’y a plus désormais qu’à se baisser pour trouver de la main-d’œuvre illégale en quantité industrielle, locale, pas besoin de recourir à l’importation …

Un Etat qui ne protège ni de la misère, ni n’offre d’avenir à sa jeunesse a-t-il encore un avenir ou se met-il lui-même la corde autour du cou pour se pendre ?

Pour la FGTB Verviers et Communauté germanophone, le combat contre ces mesures iniques et le projet sociétal qu’elles traduisent, continue !

Prochaine action Travailleurs Sans Emploi (TSE) "Réforme du chômage: Tous à la soupe populaire" en plein coeur du centre commerçant de Verviers le 25 juin 2012 à partir de 12h.

mercredi 23 mai 2012

25/05 Festival de Résistance - Théâtre "la dernière défaïence"

Le 4è  Festival de Résistance propose ce vendredi 25/05 :  « Royal Boch, la dernière défaïence » théâtre joué par les travailleurs de Royal Boch et monté par la Compagnie Maritime.


Des usines qui ferment et des ouvriers flanqués au chômage, il y en a partout. Mais il fallait un espace où dire, maintenant que les murs de l'usine sont tombés, pour que tous entendent cette histoire, avant qu'elle ne soit recouverte par les mensonges et l'oubli. On ne peut pas imaginer La Louvière sans ses travailleurs, ceux qui ont porté si loin les estampilles royales aux quatre coins du monde.


A 20h au Théâtre L’Autre Rive, rue Victor Brodure, 63 , Polleur
Entrée : 8 euros, à acheter sur place


Agrandir le plan

Christian Jacquemin: la FGTB a progressé de 1,5% et représente 28,5% des travailleurs verviétois

Christian Jacquemin, Président de la FGTB Verviers et Communauté germanophone interrogé hier par Télévesdre, explique que la progression de la FGTB est remarquable surtout dans le secteur marchand et en particulier dans les secteurs du métal, du transport, dans des entreprises comme SCA, Spa Monopole, Corman, Issol notamment où malgré un conflit social dur la délégation syndicale FGTB a été confirmée dans sa position ultra-majoritaire.

Voir la vidéo sur Télévesdre

mardi 22 mai 2012

Résultats ES ASTENJOHNSON

CPPT: 1/4 mandats ouvriers (2/4)  et 0/2 mandats SETCa (1/1)
CE: 1/4 mandats ouvriers (2/4)  et 0/2 mandats SETCa (1/1)

Résultats ES IWAN SIMONIS

CPPT: 1/3 mandats ouvriers (+1) et 0/1 mandats SETCa (idem 2008)

Résultats ES TRAITEX

CPPT: 1/3 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/1 mandats SETCa (1/0)

Résultats ES COLLARD LAB D'ANALYSES MEDICALES

CPPT: 0/1mandats ouvriers (idem 2008) et 2/5 mandats SETCa (0/4)
CE: 0/1 mandats ouvriers (idem 2008) et 2/5 mandats SETCa (0/4)

Résultat ES ST-GOBAIN PERFORMANCE PLASTICS

CPPT: 2/2 mandats ouvriers (idem 2008) et 1/2 mandats SETCa (+1)

Résultats ES MUNTERS BELGIUM (EX TOUSSAINT NYS)

CPPT: 2/4 mandats ouvriers (idem 2008) et 1/1 mandats SETCa (+1)
CE: 2/4 mandats ouvriers (idem 2008) et 1/1 mandats SETCa (+1)

Résultats ES SCA HYGIENE PRODUCTS

CPPT: 4/5 mandats ouvriers (+1) et 0/1 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 3/5 mandats ouvriers (idem 2008) 1/1 mandats SETCa  (idem 2008) et 0/1 Cadres (idem 2008)

Résultats ES BRUNSWICK MARINE belle victoire du SETCa

CPPT: 2/2 mandats ouvriers (idem 2008) et 3/4 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 2/2 mandats ouvriers (idem 2008) et 3/3 mandats SETCa (+1)

Résultats ES HYDRO ALUMINIUM BENELUX

CPPT: 1/4 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/2 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 1/5 mandats ouvriers (idem 2008) 0/1 mandats SETCa  (idem 2008) et 0/1 Cadres (idem 2008)

Résultats ES AUTOMATION ET ROBOTICS

CPPT: 1/2 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/2 mandats SETCa (1/2)

Résultats ES KABELWERK EUPEN

CPPT: 0/1 mandat jeune (idem 2008) 1/5 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/2 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 0/1 mandat jeune (idem 2008) 1/6 mandats (2/6) ouvriers et 0/1 mandats SETCa (idem 2008)

mercredi 16 mai 2012

La CGSP Verviers menace de grève l'hôpital de Verviers qui veut dégraisser 42 ETP

L'annonce que le conseil d'administration envisage un dégraissage de 42 équivalents temps plein à l'hôpital de Verviers a fait l'effet d'une bombe.
La réaction de notre délégué CGSP Bernard Mercenier dans La Meuse Verviers et le Jour Verviers dans notre revue de presse en ligne.

Résultats ES NORBERT DENTRESSANGLE LOGISTICS belle victoire FGTB :-)

CPPT: 3/4 mandats ouvriers et 1/1 mandats SETCa
CE: 3/4 mandats ouvriers et 1/1 mandats SETCa

Résultats ES BISCUITS DELACRE

CPPT: 2/5 mandats ouvriers et 0/1 mandats employés
CE: 2/5 mandats ouvriers et 0/1 mandats employés

Résultats ES THERMES DE SPA

CPPT: 1/2 mandats ouvriers et 1/2 mandats employés

Résultats ES IMPORTEX-DIMEX belle victoire du SETCa

CPPT: 3/5 mandats SETCa
CE: 3/5 mandats SETCa

Résultats ES VERVIERS FREINS

CPPT: 1/2 mandats ouvriers

Résultats ES ETA JACQUELINE ORTS

CPPT: 2/5 mandats ouvriers et 0/1 mandats employés
CE: 2/5 mandats ouvriers et 0/1 mandats employés

Résultats ES SPA MONOPOLE belle victoire FGTB :-)

CPPT: 4/6 mandats ouvriers (3/6) et 0/1 mandats employés (idem 2008)
CE: 5/7 mandats ouvriers (4/7) et 0/1 mandats employés (idem 2008)

Résultats ES LAITERIE DE WALHORN

CPPT: 2/4 mandats ouvriers (idem 2008) et pas de mandats employés
CE: 2/4 mandats ouvriers et pas de mandats employés

Résultats ES CITE DE L'ESPOIR

CPPT: 0/1 mandat jeune (-1), 1/1 mandats ouvriers (+1) et 3/6 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 1/1 mandat jeune (idem 2008), 1/1 mandats ouvriers (idem 2008) et 3/6 mandats SETCa (idem 2008)

Résultats ES COLLEGE PROVIDENCE I ET 2

CPPT: 1/1 mandats ouvriers (0 en 2008) et 0/3 mandats SETCa (0/5)
CE: 1/1 mandats ouvriers et 0/5 mandats SETCa

Résultats ES NOMACORC-ZI LES PLENESSES

CPPT: 2/4 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/2 mandats SETCa (0/1)
CE: 2/4 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/1 mandats SETCa (idem 2008)

mardi 15 mai 2012

16/05 Festival de Résistance: "Inside Job" La crise financière était EVITABLE au Centre culturel de Dison 19h30 gratuit


Ne ratez pas la projection gratuite de ce film éclairant qui démonte les dessous de la crise financière de 2008, donne les noms et montre les visages de tous les responsables au plus haut niveau (ainsi que leurs salaires ...) aussi bien du secteur bancaire que de l'administration Bush puis Obama.
Rendez-vous sur la page Facebook de l'événement organisé par le Cepag verviétois & la FGTB Verviers en partenariat avec le Centre Culturel de Dison, pour toutes les infos pratiques.
Le film sera suivi d'un débat animé par Attac Liège avec Jean-Pierre Hupkens, ancien gérant d'une agence bancaire.

lundi 14 mai 2012

Résultats ES : la FGTB Verviers conserve la majorité chez ISSOL


Résultats ES SCHNEIDER ELECTRIC ENERGY BELGIUM (EX E.I.B)

CPPT: 1/2 mandats ouvriers (idem 2008) et 0/2 mandats employés (0/4)
Plus de CE en 2012
DS: 1/2 mandats  (1/3)


(chiffres 2008)

Résultats ES HEXCEL COMPOSITES

CPPT: 3/5 mandats ouvriers (+1) &  0/1 mandat SETCa (idem 2008)
CE: 3/5 mandats ouvriers (+1) et 0/1 mandat SETCa (idem 2008)



Résultats ES COPELAND DWM

CPPT: 1/4 mandats ouvriers (1/5) &  1/2 mandat SETCa (1/2)
CE: 2/5 mandats ouvriers (1/6) et 1/1 mandat SETCa (1/1)  SETCa Cadres 0/2 (-1)

Résultats ES SATRACOM

CPPT: 3 mandats ouvriers /5 (-1)  
CE créé en 2012: 3 mandats ouvriers/5  

Résultats ES STERIGENICS BELGIUM (PT-RECHAIN)

Nouveau en 2012
CPPT: 1/2 mandats ouvriers  et 0/2 SETCa

vendredi 11 mai 2012

Résultats ES GRP AUTOSECURITE

CPPT: 0 mandats ouvriers (idem 2008) & 1 mandat SETCa (-1)
CE: 0 mandats ouvriers (idem 2008) et 2 mandats SETCa (-1)
moins de mandats dispo qu'en 2008

Résultats ES CORMAN

CPPT: 4 mandats ouvriers (idem 2008) & 1 mandat SETCa (idem 2008)
CE: 4 mandats ouvriers (idem 2008) et 1 mandat SETCa (idem 2008)

Résultats ES JOST

CPPT: 1 mandat ouvrier (idem 2008)
CE: 1 mandat ouvrier (+1)

Résultats ES UTE DETRY AUBEL

CPPT: 2 mandats ouvriers (-1)
CE: 2 mandats ouvriers (-1)
Les mandats disponibles sont passés de 6 (2008) à 4 (2012)
 

Résultats ATELIER HUBERT GERKEN

CPPT: 2 mandats ouvriers (+2)

Résultats SHUR-LOK INTERNATIONAL

CPPT: 1 mandat ouvrier (+1) & 2 mandats SETCa (idem 2008)

Résultats ES COLLEGE ST REMACLE

CPPT:  2 mandats SETCa (idem 2008)
CE:  2  mandats SETCa (idem 2008)

jeudi 10 mai 2012

mercredi 9 mai 2012

Résultats ES ENSIVAL MORET (EMB) - Victoire FGTB

Mandats ouvriers

DS: 3 mandats (+1)
CPPT: 3 mandats ouvriers (+1) & 2 mandats SETCa (idem 2008)
CE: 3 mandats ouvriers (+1) et 2 mandats SETCa (+1)
Belle victoire FGTB.

Résultats ES KS SEPPI - élus d'office faute de liste CSC

Mandats ouvriers
DS: 1 mandat
CPPT: 1 mandat
La procédure a été stoppée faute de liste CSC. Les candidats sont donc élus d’office.

Résultats ES KALSCHEUER

Mandats ouvriers
DS: 2 mandats (+1)
CPPT: 2 mandats (+1)


La procédure a été stoppée faute de liste CSC. Les candidats FGTB sont donc élus d’office.

Résultats ES BRUNSWICK (Petit Rechain)


Reportage vidéo Télévesdre  au siège de la société Brunswick
Mandats ouvriers
DS (délégation syndicale) : 3 mandats sur 3 ( idem 2008)
CPPT : 2 mandats sur 2 ( idem 2008)
CE : 2 mandats sur 2  ( idem 2008)


Résultats ES BODART & GONAY (Harzée)


Mandats ouvriers
DS (délégation syndicale) : 3 mandats sur 3 (+1)
CPPT : 4 mandats sur 4 (+1)
CE : 3 mandats sur 4  ( en 2008 : 4/5 mandats)

Victoire de la FGTB !

mardi 8 mai 2012

Résultats ES THERMES DE SPA

THERMES DE SPA
CPPT : + 1 mandat = 3 mandats (2 ouvriers + 1 SETCa)


Résultats ES LONZA VERVIERS

LONZA VERVIERS   
CPPT Elections sociales prévues le 16/05 dont exceptionnellement le résultat est déjà connu car
notre candidat ouvrier étant le seul à s'être présenté, il est donc élu d'office.

Résultats ES CHOCOLATERIE JACQUES

CHOCOLATERIE JACQUES
CPPT: 2012 = +1 mandat = 3 mandats (ouvriers)  
CE: idem 2008 = 3 mandats(ouvriers)

Elections sociales résultats ATELIER LES GAILLETTES

ATELIER LES GAILLETTES   
CPPT idem 2008 = 2 mandats  (ouvriers)  
CE idem 2008 = 2 mandats (ouvriers) 


jeudi 3 mai 2012

Festival de Résistance à la pensée inique


Le 4ème Festival de Résistance organisé par le Cepag verviétois en collaboration avec le Centre Culturel de Dison participe de notre volonté d’éducation populaire, c'est aussi une opportunité de faire connaître nos valeurs, notre réponse régionale à l’interpellation formulée en 2004 par une poignée de vétérans des mouvements de Résistance des forces combattantes de la France libre : « Créer c’est résister, résister, c’est créer ».
Vous noterez que la plupart des événempents sont gratuits et nous insistons pour que vous ne ratiez pas les deux seuls spectacles payant car leur qualité est indéniable.
Tout d'abord, le spectacle de nos camarades de Royal Boch , qui sont sur scène les acteurs de leur propre tragédie d'entreprise. Ensuite Les Canailles, qui ont réussi un mélange inédit de chants de résistance et de critique sociale des contes de fées, une soirée garantie 100% anti-pensée inique.
Retrouvez tous les événements sur facebook sur notre nouvelle page Cepag verviétois



8 mai
14H
Récit de lutte: 139 jours de grève contre la privatisation du courrier, Francis Fournier, CGT Poste Marseille FGTB Verviers, Pont aux Lions, 23/4 Salle TVD, 4ième étage,  Verviers gratuit
10 mai
20H
Conférence de Pierre GALAND  - 50 ans de combats Centre culturel de Dison,  rue des Ecoles, 2, Dison gratuit
16 mai 19H30 Ciné- Débat «  Inside Job »  ou la crise financière expliquée de manière pédagogique Centre culturel de Dison,  rue des Ecoles, 2, Dison gratuit
21 mai
20H
Café politique: Faites sauter la Banque : quelles alternatives face aux banques privées? avec le CADTM, Financement Alternatif et la Banque Delta LLoyd Brasserie C'Populaire, crapaurue 7 à Verviers gratuit
25 mai
20H
« Royal Boch, la dernière défaïence »  Théâtre-action par les Camarades louvièrois  Théâtre L’Autre Rive, rue Victor Brodure, 63 , Polleur 8€
31 mai
20H
Conférence de Laurent CORDONNIER auteur de « Pas de pitié pour les Gueux »  FGTB Verviers, Pont aux Lions, 23/4 Salle TVD, 4ième étage,  Verviers gratuit
1er juin
20H
C'est des canailles - Récits des Mystères Chants de Résistance Centre culturel de Dison,  salle Luc Hommel 25, Dison 8 €


































mercredi 2 mai 2012

Christian Jacquemin: discours du 1er mai

Verviers, Parc de l’Harmonie, 1er mai 2012.

Camarades,

C’est toujours avec un immense plaisir que nous nous retrouvons pour célébrer la fête du travail, ici, au parc de l’Harmonie, endroit symbolique puisqu’il fut jadis un des hauts-lieux de la bourgeoisie verviétoise.

C’est le jour où nous  avons l’occasion de nous  rassembler.

C’est le jour où nous pouvons exprimer notre fraternité autour d’un verre ou deux. C’est avant tout le jour où la convivialité et l’esprit de camaraderie doivent régner en maître.

Je sais combien chacun d’entre vous souhaite commencer à festoyer au plus vite, moi aussi d’ailleurs, mais un 1er mai à Verviers sans une prise de parole d’un syndicaliste socialiste, ça ne serait pas un vrai  1er mai.

Alors permettez-moi de vous demander quelques minutes d’attention, je vous promets d’essayer de ne pas être trop long.

Camarades, ce jour revêt pour moi un caractère particulier.


D’abord parce que c’est mon premier discours en temps que Président de la FGTB Verviers et Communauté germanophone, ensuite parce qu’il intervient à seulement 6 jours du début des élections sociales, moment ô combien important pour nos militants et pour la démocratie sociale.

Mais avant toutes choses, je voudrais vous faire part d’un sentiment particulier. En préparant cette prise de parole, j’ai re-parcouru l’histoire du 1er Mai.

L’aspect convivial et festif de cette journée ne doit pas nous faire oublier qu’il commémore une lutte et un combat sanglant. Oui, le mot est fort, il choque ! Il dénote peut-être mais il est important de nous souvenir pour ne pas oublier d’où l’on vient et qui nous sommes.

La 2ième Internationale a fait du 1er mai une journée de grève annuelle avec, pour objectif, l’obtention de la journée des huit heures, et cela en souvenir de manifestations monstres aux Etats-Unis ayant provoqué la mort de nombreux militants syndicaux. Ce jour férié commémore donc bien les luttes de nos aïeux.

Alors vous comprendrez pourquoi mon sang ne fait qu’un tour lorsque j’apprends que la droite et l’extrême droite française s’approprient notre 1er mai. Je suis profondément écœuré quand je vois les libéraux wallons paradant à Jodoigne et récupérant de manière honteuse notre symbole des luttes passées.

Ils foulent aux pieds et sans aucun scrupule la mémoire de nos camarades morts en combattant et nous narguent avec  leur pensée unique et l’arrogance du monde capitaliste.

« Autres temps », « combats d’une autre époque », voire « folklore », voilà ce que nos adversaires nous assènent lorsque nous évoquons ces luttes.

Depuis maintenant plus de trente ans, le rouleau compresseur de l’ultra libéralisme nous fait croire à un monde où la lutte des classes n’est plus d’actualité, où les conquêtes sociales doivent être remises en question. Elles seraient un frein à la compétitivité de nos chères entreprises. Ils disent pourtant bien le contraire dans leurs brochures lorsqu‘ils y vantent le paradis fiscal qu’est la Belgique.

Mais camarades, la longue liste des attaques à l’encontre de notre système social, issu de l’après-guerre, est terrifiante : Hiver 60, loi unique, plan global, pacte des générations…

Et maintenant que la bête est touchée sur ses propres fondations, on voit le passage en force du gouvernement en affaire courante suite à l’absence d’accord interprofessionnel.

Dernière en date, les mesures d’austérité menées par notre merveilleux nouveau gouvernement papillon. Il parait que c’est pour notre bien. Aujourd’hui, toutes les attaques portent à nouveau sur notre système d’indexation. Combien de temps les socialistes au gouvernement vont-ils y résister ? Est-ce un leurre pour faire passer d’autres saloperies ? Rien n’est moins sûr ! Ce qui est certain par contre, c’est que nous pouvons déjà nous préparer à devoir nous battre à nouveau. Qu’ils ouvrent bien leurs oreilles. Nous ne les laisserons pas faire car, camarades, « nous sommes le dernier vrai rempart des forces de gauche de Wallonie ».

Plutôt que des mesures d’austérité, La FGTB demandait un vrai plan de relance. Ils se décident enfin à en développer un, mais avec quels moyens ? Il ne faut pas avoir fait l’université pour savoir qu’un plan de relance nécessite des investissements et des dépenses ! Pourtant, depuis des mois, ils ne nous parlent que de rigueur budgétaire. Austérité, voilà leur réponse bête, simpliste et inefficace à une crise que nous, les travailleurs, nous n’avons pas déclenchée mais que l’on veut nous faire payer très chère !

L’austérité pour contenter les « bébés Goldman and Sachs », qui sont maintenant plus que jamais à la barre des états et d’une Europe dévoyée en oubliant complètement les enjeux sociaux et environnementaux futurs. Ne soyons pas naïfs ! Toutes les mesures prises par cette Europe technocratique sont pensées, réfléchies et mises en place pour protéger leur sacro-saint Marché. D’un décret  à l’autre, d’une recommandation à une autre, la machine Europe s’emballe et elle frappe durement. Ce qui se prépare est un vrai drame social européen.

Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la Grèce.Véritable laboratoire de la puissance du capital.

Ce peuple est à genoux, ce peuple se meurt ! Sa jeunesse est perdue et l’enjeu est limpide. Combien de temps un peuple peut-il supporter un tel écrasement ? Jusqu’où des mesures injustes et inefficaces peuvent-elles être imposées ?

Camarades, aujourd’hui NOUS SOMMES TOUS GRECS et demain, nous serons aussi Espagnols!!!

Nous nous devons d’être solidaires de leurs combats car si la bête triomphe là-bas, nous serons, ici aussi, à sa merci !!!!

On en a marre que soient remis en question nos acquis.

Marre que cette machine infernale nous pousse dans nos derniers retranchement !

Non seulement les attaques pleuvent mais en plus ils veulent changer les règles du jeu.

Camarades, ils foulent du pied notre modèle de concertation sociale, obtenue de hautes luttes

Plus de concertation, ils passent en force. Voyez par exemple ce qu’ils ont fait des systèmes de prépensions !

    On signe des accords dans des entreprises, ils renient leur signature d’un simple geste, voyez à la beurrerie Corman !
  •     Ils licencient des délégués sans aucune concertation, voyez chez ISSOL
  •     Ils virent de futurs candidats aux élections sociales, voyez Dethier !
  •     Ils délocalisent et les travailleurs se défendent. No Problem ou plutôt  « Keine Probleme ». Ils mandatent alors des barbouzes, des milices privées venant d’un autre monde comme chez Meister à Sprimont.

L’emploi d’une milice privée n’est qu’une partie du problème. Nous aurions pu nous en charger nous-même. Mais le bouquet final, c’est quand on leur permet de rentrer chez eux, sans contrainte, sans prise d’identité, sans être inquiétés par la police, pourtant bien présente sur les lieux.

Pour couronner le tout, c’est ce moment que choisissent les fédérations patronales pour nous assimiler à ces milices en disant de nous que  nous sommes, nous, des terroristes parce qu’un malheureux directeur a été retenu 24 minutes 37 secondes par les travailleurs dans l’espoir d’obtenir des réponses sur leur avenir dans cette entreprise, qu’on délocalise morceau par morceau.

Sérieusement, messieurs les représentants des fédérations patronales, faites bien attention car nous pourrions vous prendre au mot.

ELECTIONS COMMUNALES

Camarades, au mois d’octobre cette année, auront lieu les élections communales. Celles-ci sont souvent considérées comme un scrutin de seconde zone. Pourtant, nous devons y prêter une grande attention car fleurissent dans plusieurs communes des listes dites d’intérêts communaux. Ces listes sont souvent présentées comme pluralistes, parfois même, et c’est le comble, comme apolitiques.

Prudence camarades, car derrière ces listes se cachent souvent des femmes et des hommes qui, sans se revendiquer d’un parti ou d’un courant de pensée, ont des idées et des objectifs précis, que nous ne partageons pas ! Les votes-sanctions sont souvent très dangereux. Mais il est vrai que les travailleurs sont perdus, ils ne se retrouvent plus dans les programmes et les comportements des partis traditionnels, ils se laissent donc parfois berner par des discours populistes et mensongers sans se rendre compte des risques et des conséquences. Tout profit pour l’extrême droite comme ça a été le cas en France.

Alors, il me faut dire à nos amis ou Camarades du Parti Socialiste - j’avoue ne plus trop savoir comment les appeler ces derniers temps -, je voudrais juste leur rappeler : ce qui compte, ce sont les électeurs et pas l’élu. Le discours du « Sans nous, cela serait pire » , oui, sans doute que ce serait pire mais nous, ce que nous attendons, c’est qu’avec vous, ce soit MIEUX.

Où sont vos vraies propositions de gauche ? Redevenez donc un parti de rupture ! Réveillez-vous Camarades, il n’est pas trop tard !

Nous sommes conscients que le combat politique est impitoyable et que faire des concessions est obligatoire. Nous le vivons tous les jours dans les entreprises.

Mais à présent, la ligne de rupture est atteinte. N’oubliez pas qui vous a élu ! N’oubliez pas que nos  militants sont souvent les vôtres et qu’ils sont surtout votre base électorale.

Et à ceux qui me disent que c’est utopique de croire à une autre société, je répondrais « A non peut-être ! Chez nos voisins français, une voix s’est fait entendre, celle du Front de Gauche. Celle de Jean–Luc Mélenchon. Ne boudons pas notre plaisir, c’est pour nous une bouffée d’oxygène, une vraie lueur d’espoir. Il a secoué la classe politique et a poussé ses adversaires à prendre en compte ses projets, ses idées ! En fait,  nos idées, car son programme ressemble trait pour trait aux propositions de la FGTB Wallonne !

Camarades, il existe d’autres solutions, d’autres projets de sociétés. Ne nous laissons pas endormir par la pensée unique ! Ce modèle capitaliste n’est pas naturel. Il n’est pas incontournable. Et le 6 mai, nous serons particulièrement attentifs aux résultats des élections françaises, car c’est peut-être le 6 mai que se jouera l’avenir d’une Europe vraiment sociale et à ce moment là, à nous d’emboiter le pas.

Amis du parti, à bon entendeur………. Vous connaissez la suite.

DEVELOPPEMENT VERVIETOIS

Camarades, ce qui caractérise notre organisation syndicale, et nous devons en être fiers, c’est que sous des dehors râleurs, grognards, obtus, et j’en passe, il y a une caractéristique commune à tous les militants  de la FGTB : L’optimisme.


Soyons honnête, sans cela, pourquoi nous jetterions-nous systématiquement la tête en avant dans des emmerdes improbables ? Pourquoi passerions-nous notre temps à prendre des claques dans la gueule à longueur d’année ? Dans cet état d’esprit « optimiste », la Régionale de Verviers a fait un constat.

Dans l’arrondissement de Verviers, il y en a qui font du pognon. OUI, je vous invite à prendre connaissance des résultats financiers de nos belles entreprises gazelles. Ces entreprises-phares de l’arrondissement mais également de pas mal d’autres.

Il y a du pognon et c’est tant mieux, c’est une preuve qu’il y a des débouchés dans l’activité industrielle, qui peuvent être créateurs d’emplois. Malheureusement, ils encaissent les bénéfices sans investir, sans créer des emplois en prétextant que les salaires handicapent la compétitivité, que la main-d’œuvre est trop chère.

En fait il y a de la production de richesse ! Mais pas de vision future, pas de projet d’avenir.

La FGTB de Verviers et communauté germanophone appelle à l’élaboration d’un plan de développement économique du grand Verviers  pour attirer et non attendre les investisseurs.

Notre arrondissement a un véritable potentiel. L’eau, le bois, le lait, le tourisme.

Nous demandons une vision de développement globale de l’arrondissement. Des lieux où des entrepreneurs de la région se rencontrent, se parlent, pour construire une vision industrielle de Verviers et ses environs, pour développer des projets inter-entreprises en utilisant les connaissances, la recherche, les richesses, les produits et productions. Oui, à Verviers c’est possible et grâce à nous, les choses commencent doucement à bouger.

ELECTIONS SOCIALES

Camarades,  permettez-moi encore une poignée de secondes car je m’en voudrais de clôturer cette prise de parole sans aborder les élections sociales. En effet, à partir du 7 mai, donc dans 6 petits jours, les élections sociales vont commencer dans les entreprises. Je voudrais tout d’abord remercier tous nos candidats, tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont du courage, car il en faut pour se frotter au suffrage universel de leurs collègues. Il vous faut des convictions fortes car notre syndicat est bien plus qu’un syndicat de service.


Il ne s’inscrit pas dans une démarche ne cherchant qu’à adapter le système et  le rendre plus confortable.


Notre ambition n’est  pas de négocier le poids des chaines. Nous devons vraiment changer cette société.


A ceux qui décrient nos délégués, j’ai envie de répondre par ces mots : courage,…. détermination,….. disponibilité, combativité, compétence, mais aussi stress, nuits blanches, responsabilités.


Et, personnellement, mes préférés : Solidarité, Fraternité.

Soyez remerciés de votre engagement camarades, car VOUS êtes la FGTB.

Notre slogan verviétois pour ces élections « Ton avenir, c’est ta voix » est, pour nous, particulièrement pertinent lorsqu’une crise structurelle est en place. Ces élections sociales sont aussi et surtout l’expression démocratique du seul véritable créateur de richesse,  le travailleur.

Vous, candidats FGTB Verviers et Communauté germanophone, portez haut et fort nos valeurs et notre projet de société, imprégnez-vous de notre déclaration de principe, entamez des discussions, des débats, partout. Dans vos entreprises, chez vous, au troquet du coin !

Résister, résister, encore résister et surtout Créer.

Partout, secouez les consciences !

Avec vous, tout deviendra possible !

Alors debout camarades, c’est notre heure. Gagnons ensemble ces élections, pour  qu’enfin,

LA PEUR CHANGE DE CAMP !!!

EXCELLENT 1ER mai à tous.

VIVE LA FGTB !

Merci camarades.

Christian Jacquemin, Président de la FGTB Verviers et Communauté germanophone

Clôture du discours sur L’Internationale

FGTB: Liste 3 aux élections sociales

jeudi 26 avril 2012

Stell dir vor es sind Wahlen und keiner geht hin…?

Die Politik sowie die „Wissenschaft“ springen unmittelbar und eher intuitiv auf harmlose oder politisch wenig brisante Nebenkriegsschauplätze, um dort publikumswirksam Aktionismus zu demonstrieren, während die eigentliche Misere links liegen gelassen wird. Und in der Tat, warum sollte ein Politiker, der für vier Jahre gewählt ist, sich die Bewältigung einer Herkulesaufgabe auf die Fahnen schreiben, die vermutlich zehn oder zwanzig Jahre in Anspruch nehmen und damit seine politische Existenz bei Weitem überdauern würde ? Ist es da nicht rationaler, sich auf eher randständige, in der Öffentlichkeit aber als bedeutend verkaufte Aspekte zu konzentrieren und dabei Aktionismus in der Hoffnung an den Tag zu legen, das populistisches oder rein symbolisches Handeln die Wiederwahl sichert und im Übrigen alles schon irgendwie weitergehen wird ? „ Heiner Flassbeck in Zehn Mythen der Krise, ISBN 978-518-06220-3

So analysiert der Chefvolkswirt der Welthandels- und Entwicklungskonferenz der Vereinten Nationen (UNCTAD) die politische (Nicht) Antwort auf die Finanzkrise, Wirtschaftskrise und Schuldenkrise. Leidtragende dieser verfehlten Politik sind die BürgerInnen und ArbeitnehmerInnen .

Die Auswirkungen werden von Tag zu Tag deutlicher und die Angriffe auf die sozialen Errungenschaften umso aggressiver. Nun haben sich Politik, Wissenschaft und Wirtschafts-Lobbys, orchestriert durch die Medienlandschaft erneut auf unser Lohnindexierungssystem eingeschossen. Ist dies auch wieder nur ein populistischer oder rein symbolischer Aktionismus, damit alles schon irgendwie weitergeht, ohne nach wirksamen Lösungen gegen die Macht der Märkte zu suchen?

Es stehen die Sozialwahlen vor der Tür und jeder Wähler geht hin.

Die Abgeordneten der Sozialen Demokratie, im Volksmund die „Delegierten“ genannt, betreiben eine andere Art der Politik. Sie setzen sich täglich für die Belange der Kolleginnen und Kollegen im Unternehmen ein. Sie stehen für ein gerechtes Sozialmodell von Solidarität und sozialer Gerechtigkeit ein. Die Delegierten sind das Ohr der arbeitenden Klasse im Unternehmen und das Megaphon vor den Toren.
Wählt eure Vertreterinnen und Vertreter , wählt Liste 3 

Renaud Rahier FGTB Verviers und Deutschsprachige Gemeinschaft

mercredi 25 avril 2012

GC Paper - Cordenons, plus jamais ça!


La FGTB Verviers et Communauté germanophone a voulu au travers de la saga Cordenons interpeller le législateur afin qu’il se penche sur un certain nombre de vides juridiques qui ont précipités, en toute légalité, la faillite d’une entreprise malmédienne dans la filière du papier, détenue par Gruppo Cordenons, un groupe italien.

Daniel Richard, Secrétaire Interprofessionnel de la FGTB Verviers : « L’actualité nous donne, hélàs, raison, en ce moment même des travailleurs occupent leur entreprise, GDB International à Strépy, parce que là aussi la stratégie du groupe semble avoir créé les conditions de la faillite ».
Concernant la faillite de Cordenons, les éléments dont disposent aujourd’hui, trois ans quasi jour pour jour après la faillite (le 23/04/2009), la FGTB Verviers et sa délégation syndicale toujours très active, se résument ainsi :

La stratégie de Gruppo Cordenons apparaît clairement a posteriori. En effet, après la rachat en Italie du groupe Favini, concurrent direct de la production malmédienne de papier, les évènements se sont enchaînés pour conduire à la liquidation de l’entreprise du site de Malmedy au profit de l’Italie. Cordenons n’a pas lui subi la faillite car cela l’aurait fragilisé, la FGTB Verviers soupçonne que c’est à Bob Roche que cette tâche a, en quelque sorte, été transférée. En effet, officiellement Cordenons a donc opté pour la liquidation de l’entreprise puis changé de stratégie et choisi, option bien plus intéressante financièrement pour le groupe, le transfert des parts de la société à un prétendu repreneur, Bob Roche au prix d’1€ symbolique.

Le repreneur, évalué au départ comme peu crédible, est tout à coup devenu le sauveur providentiel du site de Malmedy via un véritable tour de passe-passe, tout à fait légal, qui a permis, cerise sur le gâteau, à Gruppo Cordenons d’échapper au paiement d’un plan social et toutes les conséquences financières d’une liquidation.
Comme l’illustre notre portrait d’un « serial repreneur », Bob Roche est au moins un escroc, au pire, un mercenaire payé par les groupes propriétaires pour prendre à son compte la faillite des entreprises qu’il prétend sauver.

Christian Jacquemin, Président de la FGTB verviers et Communauté germanophone : « Ce qui est interpellant, c’est qu’un groupe italien ait pu, en toute impunité et légalement, en pleine liquidation d’entreprise, opérer une cession des parts de l’entreprise malmédienne pour 1 € symbolique à un repreneur canadien, Bob Roche, un « serial repreneur » dont nous avons retracé le parcours européen et qui s’est spécialisé en rachat suivi d’abandon avec faillite d’entreprises en difficulté du secteur du papier ».

La FGTB Verviers et Communauté germanophone réclame donc au législateur de revoir la procédure Renault, de ne pas permettre le transfert de part d’une entreprise à une autre sans une co-responsabilité du groupe propriétaire en cas de faillite, et surtout que la transparence soit de rigueur vis-à-vis de la délégation syndicale, seule à veiller aux intérêts des travailleurs, les seuls grands perdants avec la Sogepa qui avait investi 3 millions dans l’entreprise.
Même si les travailleurs lésés peuvent se constituer partie civile, il n’y aucune transparence au niveau de l’accès au dossier complet dont dispose le Tribunal de commerce et le curateur quand ils négocient et évaluent les dossiers des repreneurs. C’est ainsi que, sans autre information, Bob Roche présenté comme un repreneur peu crédible s’est transformé en repreneur providentiel …

Afin que cela ne puisse plus se reproduire à l’avenir, la FGTB Verviers et Communauté germanophone, lance une série d’interpellations politiques afin d’empêcher qu’il soit légal de mettre en faillite une entreprise concurrentielle et profitable. Il en va de l’avenir de l’arrondissement et plus généralement de l’industrialisation de la Wallonie, qui, dit-on, n’a que dix ans pour s’en sortir. Il est clair que le « business as usual » ne doit pas prévaloir ici mais bien une politique proactive en vue de créer les conditions d’un redéploiement économique durable dans la région.

Ci-joint, l’historique de l’entreprise et le portrait du « serial repreneur » Bob Roche.




jeudi 19 avril 2012

Carte blanche à la CGSP

D’un point de vue régional, notre CGSP a démontré, le 22 décembre dernier, son excellente capacité de mobilisation malgré des délais courts et la proximité des fêtes de fin d’année.

Je tiens ici à signaler que les centrales du privé nous ont accompagnés tout au long de la journée, dans les piquets et lors de notre marche vers le siège du PS. Je tiens, ici encore, à les en remercier.

Il est vrai que la CGSP de Verviers n’a jamais ménagé ses efforts pour manifester sa solidarité à nos Camarades de la CG, de la MWB, du SETCa ou encore du TVD, notamment au cours de leur juste combat pour un AIP digne de ce nom. La politique de la CGSP intersectorielle doit être, comme ce fut le cas par le passé, d’épauler tous les secteurs qui en manifestent le souhait et qui en ressentent le besoin. Elle doit également être un relais privilégié entre ces secteurs et la FGTB.


Mais il ne faut jamais perdre de vue le fait que toute action est d’abord l’affaire des secteurs. L’histoire nous prouve qu’aucun mot d’ordre venu du dessus de la structure n’a jamais remplacé le travail de la base syndicale.

Dès à présent, il nous faut bien prendre conscience du rôle de chacun et de chacune, de chaque délégation, de chaque responsable dès qu’il s’agira de mobiliser. A cet égard, nous sommes condamnés à la réussite de nos actions. Le patronat, certains politiques et une certaine presse se déchaînent : une grève pour rien, une grève qui coûte cher, qui prend les gens en otage, etc. Et pourtant nous savons, par expérience, que ce sont la résignation et l’inertie qui tuent. Baisser les bras maintenant équivaudrait déjà à accepter d’autres mesures d’austérité voire la remise en cause de l’index, que personne ne veut supprimer, bien sûr ! Souvenons-nous de l’indice-santé, des index « lissés »… De qui se fout-on ?

La classe ouvrière se trouve actuellement confinée dans un climat de peur. On nous fait peur via des arguments fallacieux, comme ceux visant à démontrer qu’il n’y a plus d’argent pour payer les pensions ou que la privatisation de certains fleurons comme BELGACOM ou la SNCB est inéluctable. On nous fait peur en agitant le spectre de l’Europe châtiant ses enfants, peur en évoquant les firmes de notation.

On brandit également des épouvantails grand-guignolesques comme le péril nord-coréen ou l’atome iranien. Que je sache, aucun de ces deux Etats n’a envahi le Vietnam, ni l’Irak par deux fois, ni l’Afghanistan. Aucun d’eux n’est intervenu en Libye ni dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain. Aucun d’eux n’a installé de colonies dans des territoires illégitimement occupés. Et, pour information, l’âge légal de la pension en Corée du Nord est de soixante ans pour les hommes, cinquante-cinq pour les femmes…

Ne nous trompons pas de cible : il y a quelques années, la Chine elle-même représentait le péril communiste par excellence. Aujourd’hui, l’ouverture par le gouvernement chinois à l’économie de marché l’exonère de toute justification par rapport au respect des droits de l’homme. La Russie, depuis la fin de l’expérience socialiste, ne fait plus l’objet de critiques non plus sur ce plan. Vous avez dit bizarre ?

Aujourd’hui, les droits des citoyens ne se mesurent plus à l’aune du progrès social : enseignement, culture, soins de santé… Ringard ! L’étalon de nos droits se limite au nombre de McDonald par mètre carré ! Même chez nous, toute contestation de la pensée unique équivaut à une marginalisation systématique. Le journal parlé de la Première du mardi 10 janvier dernier mettait ainsi sur le même pied les organisations salafites, d’extrême-droite et d’extrême-gauche en citant – bien grossièrement d’ailleurs – un rapport de la Sûreté de l’Etat.

Que tout ceci alimente notre réflexion, renforce notre conscience de classe et nous fasse découvrir – ou redécouvrir – les vraies valeurs de la gauche, celle de Jean JAURES, dénonçant les guerres impérialistes, de Karl MARX mettant en exergue le rôle historique de la classe ouvrière, des Communards parisiens, de LENINE et des premiers Conseils ouvriers, de Rosa Luxembourg et de la république de Weimar, de Pierre FLUCHE, symbole de 250 ans de résistance verviétoise… Préparons-nous à un combat long, difficile mais juste. L’enjeu est de taille, notre détermination devra être à la hauteur.

La peur doit changer de camp !
Michel Bordignon